Festival Nos désirs sont désordres #5 [8-9-10 avril à Lille]

Malgré l’adversité, on n’abandonne pas, et on revient, avec Lent ciné, vous proposer une 5è édition de Nos désirs sont désordres, festival de films libres de critique sociale. Pendant trois jours, on vous propose des œuvres qui montrent des personnes en lutte, qui cherchent à vivre comme elles le souhaitent, mais se heurtent bien souvent à nos sociétés capitalistes, patriarcales et oppressives. Le festival sera encore foisonnant, dans les formes des films, les thèmes abordés, les rencontres proposées avec les réals, avec de la musique et avec de la bouffe ! On a hâte de vous retrouver.

Vendredi :

18h30 (accueil dès 18h) : HorsCiné, la plateforme de films libres
Diffusion d’une sélection de courts-métrages issus de la plateforme

20h15 : Fiertés en lutte
Sainté Capitale des Queers | Lucie Demange et Adèle Galliot | 35’ | 2020

« Saint-Etienne, ville morte. » C’était ce que tout le monde en disait.
En arrivant là-bas, j’ai découvert que c’était faux et que cette ville était mue d’une énergie très particulière. J’y ai rencontré des personnes fantastiques qui sont devenues des camarades de lutte et des ami.es précieux.ses.
Ensemble, on a crée une soirée queer, la Charbon Paillettes. Ce film fait de l’intérieur suit l’organisation de la 7ème édition, et tout le lot de questions et d’aventures qu’elle charrie.

Fiertés, inc. | Thibault Jacquin | 12’ | 2020

Au nom de quelles fiertés marchons nous ?

Samedi :

16h : A Bornéo, lutter quand tout s’effrite
BE’ JAM BE et cela n’aura pas de fin | Caroline Parietti et Cyprien Ponson | 85′ | 2017

Au Sarawak, l’un des deux états malais de l’île de Bornéo, « ceux de l’amont des rivières » sont les premiers touchés par la destruction massive des forêts. Les Penan, chasseurs nomades, sont aujourd’hui dans le cœur du tourbillon : comment continuer à vivre quand tout s’effrite autour de soi, quand le paysage qui donne sens à l’existence disparaît entraînant avec lui langue, pratiques, esprits ?
L’apocalypse, c’est la fin d’un monde – l’amorce d’un nouveau. Le film, traversé par le chant de ceux qui se refusent cependant à abdiquer, raconte l’intime entremêlement de la vie douce à la lutte qui fait rage à l’ombre des grands arbres, et dessine les lignes de résistance des uns et des autres.

18h : Partir pour survivre : faire face à l’exploitation occidentale
Walang Ilaw sa Bahay // Une maison sans lumière | Bulle Meignan | 42’ | 2013

Aux Philippines, de plus en plus de femmes émigrent en tant que domestiques, laissant derrière elles leurs enfants. Et cela, dans le but même de leur assurer un avenir.
Erwin, Hannah, John Dave et Althea n’ont pas vu leur mère depuis de nombreuses années. Face à des lettres vidéos de leur mère que la réalisatrice leur apporte, les enfants questionnent cette relation mère/enfant si particulière.

Nous, les domestiques modernes | collectif | 38’ | 2020

“Nous, celles que vous appelez les bonnes, les nounous, les servantes, les esclaves modernes, vous allez nous entendre !” Ce film livre un autoportrait collectif de femmes combatives. Dans l’intimité du groupe, ces femmes en séjour irrégulier témoignent de leurs craintes et de leurs espoirs. Elles s’emparent de la caméra pour rendre compte des différentes formes de violences subies au quotidien, mais aussi de leurs combats. “Les peurs ne disparaissent pas, nous apprenons à vivre avec, elles nourrissent notre lutte”.

21h : Performance audiovisuelle de Rrrrrose – Loyalty Freak Music
Livre de Rrrrrose entourée de films muets du domaine public

Dimanche :

16 : Recoudre une histoire : la mise en récit du Toc
Le Grand Ordinaire | Mathieu Kiefer | 81’ | 2019

1998. Un enfant donne de petits coups avec son bassin sur chaque angle de son bureau. A voix haute, il énumère des multiples de 5. C’est l’espace entre le bureau et le mur qui l’obsède. Il n’est pas comme il devrait être. Et laisser les choses en l’état, accepter un léger décalage, ce serait faire courir un grand risque à son monde. Au monde tout court en fait.
2019. Mathieu a 33 ans. Parfois encore, son bassin cherche l’angle du bureau. Mais il a appris à y accorder moins d’importance, à accepter le léger décalage, découvrant ainsi qu’entre le bureau et le mur, effectivement, il y avait bel et bien le monde.

18h : Algorithmes et surveillance : vers un monde dystopique
Veille | Baptiste Bogaert et Noëlle Bastin | 19’ | 2020

« Depuis 202*, tout.e citoyen.ne belge est légalement tenu.e de se filmer 24h/7j. L’entreprise VEILLE est chargée de surveiller ces images. Un jour de 202, entre 12h03 et 12h22, se croisent les quotidiens d’un vigile et de son parc humain. »

Le passant intégral | Léo Richard| 12’ | 2017

Un talentueux figurant – peut-être l’un des plus talentueux de l’histoire du cinéma – déplore la destruction de son métier par le développement inéluctable des foules de synthèse.

J**** | Maud Girault, Joachim Soudan et Jerôme Zahno | 18’ | 2020

Bruxelles, 2048 : le j**** n’existe plus. Interdit, oublié, disparu? Un petit groupe clandestin se réunit pour tenter de le retrouver dans des images d’archives.

20h15 : Des cagoules, des routes et des espoirs
A la fin des nuits | Camille Garcia-Rennes | 80’ | 2020

Ne jamais s’arrêter, partir à l’aventure sans connaître la destinée, ne pas céder. Un groupe de punk masqué sillonne l’Europe pour se produire dans des squats, des bâtiments occupés, des coins de rues soudainement réappropriés le temps d’un concert sauvage, où l’expérience de la transe musicale vient soutenir des causes militantes.
Dans ces lieux de vie intense, le groupe rencontre des alliés qui eux aussi luttent contre les voies toutes tracées, en quête d’une utopie de liberté. Face aux sacrifices que leur vie sur les routes exige, le pacte qui les unit se resserre et les pousse dans leurs retranchements.
Sous leurs cagoules se dévoilent alors des sensibilités fragiles, un regard politique sur le monde désolé qu’ils tentent de fuir. Ils explorent leurs propres frontières, leur fraternité musicale les guidant dans ce long voyage jusqu’à la fin des nuits.

Toutes les séances seront suivies de discussions avec les réalisateurices des films dispos.

Entrée libre

Bar et bouffe bio-locale-glanée

affiche du festival

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